La notion de « représentations en droit du travail » est employée dans des circonstances très différentes. Il en est question aussi bien avec le Comité social et économique (CSE) qu’avec les syndicats, représentants des salariés, ou, encore, lors de la conclusion d’un contrat par une entreprise de portage salarial, pour le compte d’un travailleur qui a déjà négocié et fixé les principaux éléments de sa relation de travail avec le client. Dans tous les cas, cependant, la personne du travailleur se trouve au cœur du sujet. En admettant ce point de départ, la représentation trouve son unité et déploie la diversité de ses applications.
- La représentation est, d’abord, l’équivalent de la qualification de la relation de travail. Or cette qualification est multiple, aussi bien par la nature de la relation que par les conditions dans lesquelles elle s’exécute. Ce sera l’objet d’un premier volet de ce programme d’études.
- Il apparaît alors que cette relation de travail dépend du contexte professionnel, établi pour l’essentiel par la partie patronale. Quelle est cette partie patronale, comment se manifeste-t-elle ? C’est là une autre représentation, objet d’un second volet, dont il ressort que des cadres collectifs participent aux représentations du travail et de ceux qui l’exercent.
- Ces cadres sont certes issus des organisations fixées par les employeurs, au sein de l’entreprise et au-delà, mais ils peuvent aussi être le résultat des organisations dont se dotent les salariés eux-mêmes. Les représentations de ces derniers sont fortement marquées par la dimension collective, même lorsqu’elles concernent des individus. Elles connaissent, de plus, de profondes transformations. De quoi former un troisième et dernier volet de cette série de conférences du soir.